Jean-Marie Dru : « Le format 30 secondes reste le mètre étalon de la publicité à la télévision »
Le géant de la pub déplore un manque « de campagnes provocantes, troublantes », et appelle à davantage d’impertinence dans les contenus.
Publié le 20 octobre 2024
Cofondateur de l’agence publicitaire BDDP, puis président du groupe de communication TBWA Monde (Omnicom), Jean-Marie Dru figure comme l’un des derniers géants de la pub. Il publie le 7 novembre Les Canards majuscules (Télémaque).
Vous avez démarré votre carrière en 1971. Comment le spot de pub de 30 secondes, autorisé en 1968, s’est-il imposé comme la référence ?
Aux Etats-Unis, après la guerre, les annonceurs finançaient des émissions de télévision, dites « soap operas », en échange d’espaces publicitaires. Les messages commerciaux, qui pouvaient durer plusieurs minutes, étaient placés au début ou à la fin des programmes. Vint ensuite l’idée d’interrompre ces derniers. Les spots, d’abord de 2 à 3 minutes, s’intercalèrent pour la première fois dans les émissions ou dans les films. Puis la durée de 30 secondes s’imposa comme étant la plus efficace.