Archive - Lights Tour 2006- Clermond-Ferrand - Coopérative de Mai - 20/10/2006
Après une heure et demie de route sous la pluie, dans une quasi-obscurité et sur une autoroute des plus sinueuses, dingo arrive dans la capitale du pneu, gonflé à bloc pour ce concert qui s'annonce bien. Dans la nuit clermontoise, la Coopérative de Mai ressemble à une masse imposante, mais l'éclairage rend bien et on n'a pas l'impression d'un raté architectural. M'enfin bon, on n'est pas là pour ça et comme il pleut, autant rentrer à l'intérieur.
La salle s'avère assez petite, même si c'est la "grande coopé", soit la plus grande jauge du lieu, avec une capacité de 1500 places. Ils ont quand même réussi à loger des gradins, en béton brut mais des gradins quand même. Ceux-ci sont déjà bien fournis, alors que la fosse est quasi-délaissée, juste une rangée de groupies qui attendent l'heure H avec impatience. Début annoncé à 20h30.
Le dingo décide pour l'instant de s'asseoir. A l'heure dite ou presque, voilà qu'un petit groupe de 6 apparaît sur la scène, se saisit des instruments et se met à jouer. Bon, spa trop moche, mais bon, z'êtes qui vous ? "Nous sommes les trucs". Ah, cool ça, ce serait bien de dire clairement l'nom d'ton groupe quand même ... Bref, second morceau, là ils veulent faire bien et mettent 4 guitares sur le morceau plus la batterie ... oui mais bon, ça ressemble un peu à rien quand même ... surtout, et ce sera vrai sur tous leurs morceaux, le type qui a réglé le son de la batterie (ou le batteur, c'est selon) nous fait sortir qu'un son mat qui claque : au bout d'un moment, ça saoûle un peu.
Enfin bref, en tout ils nous joueront 5 morceaux. On notera dans la colonne + le fait qu'ils aient cherché à faire des montées crescendo et des changements de rythme. En -, on retiendra le son de la batterie, le chanteur qui n'arrivait pas toujours à couvrir le son des instruments, les errements dans les transitions et le fait que le chanteur ait besoin de se désaltérer toutes les 3 minutes. En global c'est pas mal, mais y'a encore du boulot pour quitter le statut de première partie. Ah, au fait, à la fin du 3è morceau, ils ont redit leur nom, "Getsons" : après, à vous de trouver l'orthographe exacte ...
Bon, c'est pas tout ça, mais on est venu voir Archive nous. Profitons de la pause désatération pour quitter ce gradin qui, au fur et à mesure que les gens arrivaient, perdait de sa vue sur la scène, et rejoignons donc la fosse pour ce qui est le 5è rang ... La vue sera donc dégagée, sauf si on veut connaître la marque des chaussures des artistes. Il faudra attendre 21h50 pour qu'enfin le concert d'Archive commence.
Un peu comme prévu, on entame la chose par
Lights, pour une version assez proche de celle de l'album, mais ils ont squizzé la fin quand même, le morceau se finissant sur le "forever" du chanteur en écho cyclique. On retiendra quand même une belle interprétation, et les vagues de basses énormes qui font tout trembler. Bref, ça commence bien.
On enchaîne ensuite sur un peu plus vieux,
Numb. Et l'on se rend compte qu'il manque quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Craig. Sur ce titre c'est David Penney qui s'y colle, mais il n'arrive pas à faire ressortir autant que pouvait le faire la version album, surtout qu'il n'a pas la même progression de voix, c'est plus du tout ou rien : ou bien je chante normalement, ou bien j'hurle. Dommage, mais bon, on s'en remet à la partie instrumentale maîtrisée.
Troisième titre et l'on poursuit l'exploration des albums en exhumant
Michel Vaillant à travers le morceau
Bridge Scene. C'est plutôt une bonne surprise, et ce morceau ma foi fort sympathique permet à nouveau à tous les instruments de s'exprimer, et surtout de bien s'exprimer. On notera aussi le raté du batteur à la fin, qui lançant sa baguette en l'air à la façon d'un Philippe Risoli ne put que la regarder tomber devant sa grosse caisse. Heureusement qu'il a du rab'
On retourne ensuite sur l'album
Lights, avec pour commencer
Veins. Rien de spécial à signaler, ça fait passer le temps quoi ...
Puis vint
I will fade, et là ce fut beau. Snif. Rien à dire, interprétation impeccable de Maria Q et accompagnement gentillet, le gratteux se réservant un moment sur la fin pour faire mumuse : "vous avez vu, je peux faire du piano sur mon manche"
Ensuite énorme saut dans le passé et sur
Londinium avec
Headspace, mais il ne fut pas joué en entier et j'ai trouvé la performance assez moyenne.
Mais s'il fut raccourci ce fut pour s'enchaîner sur un
You make me feel de haute volée, avec l'opposition paroles/musique très bien gérée.
Puis Maria Q s'efface et là commence les premières notes de
Fuck U. Tout le monde est content et on écoute le chanteur déverser sa prose. Y'a pas à dire, ça rend super bien.
Ensuite on retrouve
Lights avec l'enchaînement
Black -
Sane -
Sit Back Down. La première fut assez quelconque, la seconde un peu mieux et la troisième pareille. Bon, bref, pour le
Lights Tour d'accord, ensuite faudra ptet pas les jouer tout le temps.
Puis vint enfin celle très attendue par moi-même, à savoir
Again. Mais ce qui fut remarqué sur
Numb fut vérifié ici : personne n'arrivera à remplacer Craig Walker. Et donc toute la partie chant ou presque d'
Again est dure à faire passer, voire catastrophique par moments (2è partie du morceau). M'est d'avis que Pollard Berrier, celui qui chante sur
Lights, s'en serait mieux sorti ... Fort heureusement, la partie instrumentale est à peu près intacte est permet de ne pas faire sombrer
Again (ce qui aurait aussi fait sombrer le concert à mon avis). Mais bon, j'attendais beaucoup mieux, trop peut-être.
En tout cas, c'est l'heure de la pause, on fait coucou au public, on s'en va s'en allumer une et puis bon, puisque le public en veut encore, on revient ... Classique ... Faudrait trouver un autre truc quand même, ça devient d'un banal les rappels !
Bref, le début de ce premier rappel est fort bon avec un
System qui permet de retrouver Pollard au chant et des guitares bien pêchues.
L'enchaînement sur
Pulse est par contre douteux, surtout que c'est Maria Q qui s'y colle pour le chant. Mais bon, niveau musique c'est nickel et le groupe s'offre même un extra en faisant durer la fin. Du coup on est porté par ce rythme répétitif et on se plait vraiment là où l'on est. Oui mais voilà, c'est qu'ils retournent déjà en coulisses nos larrons. Donc bon, hop, encore un ptit rappel et les rev'là.
Et donc ils reviennent sur un
Conscience léger comme tout et donc bien.
Puis c'est le moment d'annoncer "the last one". Snif, c'est bientôt fini. Et donc pour finir ils ont choisi
Programmed, dotée d'une importante partie instrumentale, qu'ils vont finir en bon ptit boeuf. Ca vaut pas un
Popplagið mais c'est pas mal quand même.
Mais bon voilà, c'est fini. On resort de la salle, on rejoint le parking, on quitte Clermont et l'on rejoint Sainté en nocturne. On va avoir le droit de bien dormir désormais.
Alors bon, en plus de cette review des chansons, on notera que si l'on prend tous les membres d'Archive (à savoir nos trois chanteurs, le guitariste, le bassiste, le batteur et les deux fondateurs), hé bien on peut s'interroger sur le rôle de ces deux derniers. Si Darius a un peu de boulot aux claviers, quid de Danny ? Il a passé tout son concert assis sur une chaise devant ce qui devait être une platine avec tous les sons injouables d'enregistrés. Mais à part sur
Bridge Scene où il a saisit une guitare (il y avait alors quatre guitares + une basse ...) il ne m'a pas donné l'impression de faire grand chose. Sinon, David Penney est vraiment à la peine sur la reprise des morceaux autres que ceux sur
Lights. Par contre, Pollard Berrier est un type qui a le rythme collé à la peau, il suffisait de le regarder se trémousser sur scène (dans un style assez bizarre au début, mais on s'y fait), aucune faute, toujours dans le tempo, il imitait la batterie quand il fallait, idem quand c'était la guitare ... Bref il connaissait son morceau par coeur et c'était sympa à voir.
Voilà voilà, donc en guise de conclusion, concert dans l'ensemble très sympathique, qui mérite ce détour de 150 bornes, mais quand même une déception majeure sur l'interprétation d'
Again.
dingo,
écrivain public
PS : c'est vrai que là j'ai fait une belle tartine ... pas un smiley en plus ... bravo à ceux qui ont tout lu ^^